Plantes tropicales traditionelles et sauvages comestibles d’Asie du Sud-Est

Asystasia, l’une des plus importantes plantes sauvages comestibles d’Asie du Sud-Est.

Asystasia gangetica

Où que j’aille, je la rencontre sur mon chemin. En Thailande, en Indonésie, Malaisie, Laos, Cambodge, Vietnam,…elle me manque presque lorsque je vais en Europe. C’est une plante douce et nutritive, pourtant presque personne ne la connaît.

C’est l’ortie des tropiques (mais elle ne pique pas): on la trouve partout, les agriculteurs la combattent et elle est hautement nutritive. J’aime à penser que cette plante nommée « asystasia » est venue assister l’Asie. Elle est une nourriture gratuite et saine que l’on peut (devrait?) manger chaque jour. C’est ce que je fais lorsque je suis hors des villes. J’ai lu que cette plante est plus communément consommée en Afrique et je suis toujours preneuse de nouvelles recettes. Comme en Asie seuls quelques erudits, passionnés et amoureux de la nature la connaissent, il n’est pas facile de trouver des recettes locales.


Son goût est doux, sans parfum particulier, comme de la laitue et peu se consommer simplement en salade. Les feuilles son mucilagineuses (donc ce n’est pas facile d’en faire des jus à la méthode traditionnelle), c’est à dire qu’elles font un jus gélatineux comme les graines de lin, de basilic ou de chia lorsqu’on les trempes, le mucilage est censé apaiser l’estomac en le couvrant de sa substance gélatineuse.

L’asystasia contient de grandes quantités de vitamine C et autres vitamines, des protéines, du calcium, du fer et d’autres minéraux en quantités bien plus supérieures que ce que l’on trouve dans les plantes communément cultivées. (J’ajouterai sous peu un tableau à cette déclaration).


Recettes:


Les feuilles peuvent simplement être ajoutées aux légumes sautés (à la thai par exemple), dans tous curry, soupe au lait de coco (tom kha, tom yam), ou curry de lait de coco (masak lemak labu sama bayam).


Je l’aime préparée à la libanaisie (ou thai style): cuite brièvement dans un fond d’eau avec de l’ail et de l’oignon haché, servie avec du jus de citron, du sel ou de la sauce de poisson (et du chili pour ceux qui mangent épicé). On peut aussi y ajouter du gingembre.

Asystasia sautées

Asystasia vapeur
Dessert à picorer avec des feuilles d’asystasia


Je l’ai aussi récemment mangée avec un dessert que j’ai préparé, pour équilibrer les glucides du dessert (bien que celui-ci ne contienne pas de sucres ajoutés). Le dessert se prépare avec 500g de vermicelles transparentes déjà humides (« glass noodles » faites avec du yam ou des haricots mungo) donc on en met moins si les vermicelles sont sèches, 100 ml de lait de coco (2/3 d’une petite brique), de la courge, des graines de coriandre et de la cannelle, avec une banane en rondelles cuite dans le mélange pour sucrer le tout. Les feuilles d’asystasia sont simplement utilisées comme une cuillère pour manger ce délicieux dessert, on peut aussi simiplement les ajouter au mélange une fois refroidi.

Lantoro (indo-malay), phak grathin (Thai: ผักกระถิน), White leadtree, Leucaena leucocephala.

Famille des légumineuses (Fabacée, sous-famille des mimosacées), origine d’Amérique du Sud. Utilisée pour la reforestation.

Les feuilles et les jeunes graines dans les gousses peuvent être mangées crues ou cuites. Personnellement, comme il s’agit d’une légumineuse, je n’en mangerais pas en grandes quantités. Mais j’en ai consommé tous les jours cuite comme des épinards (en enlevant les feuilles de tiges pour que cela soit plus simple à manger), mélangée à de l’Asistasia. D’après mon ami Javanais qui s’y connait en plantes, les graines matures peuvent être grillées et utilisées comme remplacement du café.

C’est un arbre de petite taille qui pousse très bien (et peut être invasif), fréquemment rencontré en Thailande, dans les campagnes il sert même de haies comestibles. Celui qui connaît cette plante trouvera de la nourriture saine partout! Je recommande cette plante dans la liste des plantes à cultiver chez soi. Elle peut même pousser dans le sable sur la plage (comme la plante de la photo de cet article, poussant sur une plage sur l’ile de Koh Mak, Thailande).
Cette plante nutritive est aussi utilisée comme fourage de qualité pour l’élevage.



Beaucoup d’arbres lui ressemblent.  Si vous voulez ramasser de ces feuilles, vérifiez que c’est la bonne plante à l’aide des fleurs et des graines. S’il n’y a que des feuilles, en les goûtant vous devez sentir un goût « intéressant », proche de l’oeuf et du souffre. Les graines immatures ont un goût très prononcé, proche du « stinky beans » vendu en Malaisie sous le nom de Petai.

Katuk: Pak wan, sweet leaves, Sayur manis, daun katuk, mani cai (马尼菜), Sauropus androgynus

Feuilles qui peuvent être mangées crues ou cuites, riche en vitamine C. Populaire dans toute l’Asie (Japon, Inde, Chine, Asie du Sud-Est). Cultivée ou sauvage (par exemple en thai il existe la distinction: pak wan pa, pa signifie de la forêt, c’est à dire sauvage, cette version est un peu différente et a des feuilles très tendres).


On peut en faire des jus vert, seule ou mélangées à d’autres plantes. Voici comment faire des jus verts de manière traditionnelle (sans machine).

Plante composée (amis botanistes, si vous connaissez le nom…)

Se mange crue, feuilles, jeunes tiges. Son goût me rappelle les plantes composée, famille de la laiture, au goût se rapprochant du chardon et du pissenlit. J’aime beaucoup, légèrement amer, juste ce qu’il faut.


Cette plante m’a été présentée par un ami indonésien qui a grandi à Java en mangeant des plantes sauvages et qui ce jour là m’a montré quelques plantes dans un jardin à Bali. J’ai oublié le nom de cette plante. Je l’ai revue en Thailande à Ubon Ratchathani dans un jardin de la communauté bouddhiste Asoke, où la jardinère me l’a faite regouter. Et il y a un mois à Penang (Malaisie) lors d’une ballade en forêt avec une amie penangite qui mange des plantes sauvages.

Se mange crue, feuilles, jeunes tiges. Son goût me rappelle les plantes composée, famille de la laiture, au goût se rapprochant du chardon et du pissenlit. J’aime beaucoup, légèrement amer, juste ce qu’il faut.
Cette plante m’a été présentée par un ami indonésien qui a grandi à Java en mangeant des plantes sauvages et qui ce jour là m’a montré quelques plantes dans un jardin à Bali. J’ai oublié le nom de cette plante. Je l’ai revue en Thailande à Ubon Ratchathani dans un jardin de la communauté bouddhiste Asoke, où la jardinère me l’a faite regouter. Et il y a un mois à Penang (Malaisie) lors d’une ballade en forêt avec une amie penangite qui mange des plantes sauvages.

Trèfle tropical

Là aussi j’ai oublié le nom.
Une plante très douce qui se mange aussi crue.

Là aussi j’ai oublié le nom.
Une plante très douce qui se mange aussi crue.


Beaucoup de plantes se ressemblent, certaines peuvent être toxiques, ou mortelles. Tout aliment nouveau représente en outre des risques d’allergie. Si vous avez une sensation désagréable en goûtant une plante (picottements, brûlure, amertume extrême), crachez la immédiatement et rincez-vous la bouche. N’hésitez-pas à consulter un médecin.
Il existe un protocole international pour goûter des plantes qu’on ne connaît pas. Vous trouverez davantage d’information sur les plantes sauavages dans cet article, ainsi que dans vos propres recherches.
Ne mangez aucune plante dont vous n’êtes pas sure de l’identification. Il est recommandé de demander à quelqu’un qui connait les plantes pour vous les montrer. Vous êtes le seul et unique responsable de ce que vous mangez.
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